Un chemin de Lumière…
Née au siècle des Lumières, la franc-maçonnerie est une alliance universelle d’êtres humains assemblés pour travailler à leur éveil personnel et au perfectionnement de l’humanité. Pour cela, elle propose une méthode fondée sur l’initiation, l’étude des symboles et la réflexion sur des thèmes particuliers.
La franc-maçonnerie n’impose aucun dogme, aucune croyance, aucun prêt-à-penser. Elle offre simplement un cadre à l’individu qui tente de se transformer : elle suggère le changement, elle invite à emprunter le chemin de l’ouverture spirituelle, même si le franc-maçon sait qu’il n’atteindra jamais la perfection.
Les francs-maçons sont des individus conscients de leurs propres faiblesses. L’ennemi est la méconnaissance de soi, l’ignorance et l’orgueil.
D’autre part, les francs-maçons cultivent une fraternité qui n’est pas fermée mais qui s’applique à l’humanité toute entière.
Initiation, symbolisme et humanisme
Renaître
La démarche maçonnique repose sur l’initiation : l’individu est soumis à des rites de passage qui suggèrent un autre regard sur le monde, sur les autres et sur soi-même. Il s’agit d’abandonner illusions et préjugés pour renaître sous une forme meilleure.
S’épanouir
En loge, l’étude des symboles permet de libérer l’intuition et d’avancer sur le chemin de la vérité. Les symboles ne livrent aucune réponse toute faite mais permettent de progresser sur soi-même.
Agir
Les francs-maçons tentent de porter au-dehors la Lumière reçue au-dedans. Il s’agit de devenir un meilleur citoyen, un meilleur conjoint, un meilleur père et un meilleur ami.
« Le franc-maçon est un être en transformation, en construction, un individu qui tente de trouver sa juste place dans la société et au sein du grand édifice de l’univers ».
La franc-maçonnerie est-elle une secte ?
La franc-maçonnerie a au contraire été créée pour libérer l’Homme de ses chaines, de ses préjugés et de ses illusions. Le but est l’épanouissement et la libération de l’être humain.
L’accusation de sectarisme vient principalement des milieux de l’ultra-droite ou de personnes qui connaissent mal les buts et le fonctionnement des loges.
Notons qu’il est facile d’entrer dans une secte mais très difficile d’en sortir. C’est l’inverse en franc-maçonnerie : il est parfois compliqué d’y entrer, mais très facile d’en sortir !
Les francs-maçons veulent-ils dominer le monde ?
De nombreuses théories du complot soutiennent que les franc-maçons ont pour but de contrôler la société.
C’est bien sûr une fable. Les franc-maçons chérissent la liberté, l’égalité et la fraternité, cette devise républicaine étant aussi celle des obédiences françaises. Ils sont attachés à la démocratie, ils défendent la laïcité et l’état de droit. Ils sont humanistes et progressistes. Enfin, ils jurent sur l’honneur de respecter les lois de leur pays.
A noter qu’en loge, il est interdit de parler de politique, de « business » ou de faire du prosélytisme religieux.
Pourquoi le culte du secret ?
En réalité, les franc-maçons sont plus « discrets » que « secrets ». Leur discrétion tient à la nature initiatique de l’expérience maçonnique : c’est l’idée que l’homme ne peut progresser que d’étape en étape. Un apprenti n’a pas accès aux enseignements des compagnons. Un compagnon n’a pas accès aux enseignements des maîtres.
En réalité, le secret maçonnique est purement symbolique, car tout se trouve dans les librairies et sur internet. Mais tout l’intérêt de la démarche maçonnique est qu’elle est vécue.
Qui a créé la franc-maçonnerie ?
Dans sa forme actuelle, la franc-maçonnerie a été créée au début du XVIIIe siècle en Angleterre pour réunir des hommes de toutes religions et de tous bords politiques, alors même que les guerres de religion faisaient rage.
Très vite passée en France, la franc-maçonnerie s’est considérablement développée durant le siècle des Lumières, posant les bases d’une société nouvelle, nourrissant des idéaux qui déboucheront sur la Révolution française.
Beaucoup de philosophes des Lumières étaient francs-maçons : Voltaire, Montesquieu, Diderot, D’Alembert… Refusant les dogmes de l’Eglise, ils croyaient en une religion naturelle, celle de la Raison qui amène logiquement à s’interroger sur le point commun à toutes les choses, sur le principe qui fonde l’ordre universel et maintient le Tout en cohérence.
Pour qualifier ce principe ou cette source, ils ont créé les expressions « Grand Horloger », « Grand Architecte de l’Univers » ou encore « Etre Suprême ».
C’est quoi, être franc-maçon ?
Le franc-maçon est un individu qui tente au maximum de s’améliorer, même s’il sait qu’il n’atteindra peut-être jamais la sagesse. Il essaie d’être humble, serviable et bienveillant. Il cultive les valeurs de tolérance, d’ouverture et d’humanisme, ce qui ne l’empêche pas d’être exigeant.
Le franc-maçon est aussi celui qui « laisse ses métaux à la porte du temple » : cette expression signifie qu’il vient en loge en laissant de côté ses soucis et ses mauvaises pensées. En renonçant à ses mauvaises habitudes, il devient une meilleure version de lui-même.
De quoi parle-t-on en loge ?
En loge, on traite des grandes questions existentielles : qui suis-je ? quelle est ma place dans l’univers ? quelle est ma place dans la société ? qu’est-ce que la vie ? qu’est-ce que la conscience ? quel est le sens de l’existence ? de quoi suis-je fait ? comment me comporter avec les autres ? comment dépasser mes certitudes ? comment m’ouvrir à la réalité ? y a-t-il un principe supérieur ?
Ces questions touchent à la philosophie, à la spiritualité, à la psychologie, aux sciences, aux religions… Mais nul besoin d’être philosophe, psychologue, scientifique ou religieux pour pouvoir les aborder. Chacun est en droit de se poser ces questions à sa mesure, sachant que personne ne détient la vérité.
La franc-maçonnerie rejette les dogmes et les réponses toutes faites. A l’inverse, elle propose une méthode qui passe par le travail, la connaissance de soi et l’étude des outils symboliques. Le symbolisme est en effet un miroir de notre conscience.
Pour aller plus loin :